Ένας Νέγρος Θερμαστής Από Το Τζιμπουτί [Enas Negros Thermastis Apo To Tzibouti] [French translation]
Ένας Νέγρος Θερμαστής Από Το Τζιμπουτί [Enas Negros Thermastis Apo To Tzibouti] [French translation]
Willy, le chauffeur Noir, de Djibouti,
Quand il finissait sa garde de nuit
Venait me trouver en riant dans ma cabine
Et des heures durant, me parlait de choses insolites.
Il me disait comment l'on fume le haschich en Algérie
Et comment à Aden l'on danse en reniflant la poudre blanche
Et puis comment ils gueulent et ils se parlent tout seuls
Quand le vertige les harcèle de rêves étranges.
Il me disait aussi qu'un soir, camé, il s'était vu
Chevaucher des étalons sur l'écume de la Grande Bleue
Poursuivi par des gorgones ailées.
Quand on ira à Aden, me disait-il, tu y goûteras aussi.
Moi je lui offrais des gâteaux et des lames à raser
Et j'y disais que le haschich peut le tuer
Et lui alors il éclatait de rire, comme d'habitude
Et d'une seule main me soulevait bien haut...
Dans son énorme corps il cachait un coeur innocent,
Et une nuit dans le Bar de Reginda, en plein Marseille
Pour me protéger d'un ivre Espagnol
Il a reçu une vide bouteille sur la caboche.
Un jour on l'a laissé, de fièvre desséché
Pourrir là et brûler, perdu en Extrême Orient.
Dieu des Noirs, pardonne le bon Willy
Et donne lui, là où il se trouve, un peu de cette poudre blanche.
- Artist:Vasilis Papakonstantinou
- Album:Ο Σταυρός Του Νότου (1979)