Vainement, ma bien-aimée
Vainement, ma bien-aimée
Puisqu'on ne peut fléchir
ces jalouses gardiennes,
ah, laissez-moi
conter mes peines
et mon émoi.
Vainement, ma bien-aimée,
on croit me désespérer ;
près de ta porte fermée
je veux encore demeurer.
Les soleils pourront s'éteindre,
les nuits remplacer les jours,
sans t'accuser et sans me plaindre,
là… je resterai toujours, toujours.
Je le sais, ton âme est douce,
et l'heure bientôt viendra
où la main qui me repousse
vers la mienne se tendra.
Ne sois pas trop tardive
à te laisser attendrir,
si Rozenn bientôt n'arrive,
je vais... hélas, mourir,
hélas, mourir.
- Artist:Henri Legay
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