The Song of Beren and Lúthien [French translation]

Songs   2024-09-30 09:36:16

The Song of Beren and Lúthien [French translation]

Longues étaient les feuilles, verte était l'herbe,

La fleur de cigüe était haute et belle,

Et dans l'ombre de la clairière se dévoilait

Une lumière des étoiles qui chatoyait.

En ces lieux Tinúviel dansait

Au son d'une flûte cachée,

Et la lumière des étoiles, scintillant,

Était sur ses cheveux et sur ses vêtements.

[Là] arriva Beren des froides montagnes

Qui, perdu, errait sous les feuilles,

Et marchait seul d'un pas nostalgique,

Là où s'étendait la rivière elfique.

Entre les feuilles de cigüe regarda-t-il

Et vit alors des feuilles d'or, émerveillé,

Sur la cape et les manches de Tinúviel,

Dont les cheveux tels que l'ombre suivaient.

Ses pieds las furent d'un enchantement allégés,

[Ceux-là] qui par les collines étaient condamnés à errer;

Et alors il se hâta, rapidement et vigoureusement,

Tentant de saisir les rayons de lune brillants.

Elle s'enfuit soudain à travers les bois tressés

Du pays elfique, les pieds dansants,

Le laissant seul, vagabondant,

À l'écoute du silence de la forêt.

Maintes fois entendit-il là voler le son flottant

De pieds aussi légers que des feuilles de tilleul,

Ou bien d'une musique sous la terre tremblotant

Dissimulés dans des enfoncements.

Voici que les gerbes de cigües, flétries, s'étendirent,

Et, une par une, soupirantes

Tombèrent, chuchotant et échouant, les feuilles,

Dans les bois hivernaux frémissantes.

Il la chercha toujours, errant loin,

Où les feuilles densément dispersées par le temps

Frissonnaient dans des paradis glacés,

À la lumière de la lune et des rayons des étoiles.

Comme au sommet d'une colline haute et loin,

Son manteau étincelait dans l'Astre d'argent;

Elle dansait et à ses pieds, une brume argentée

Frémissante était éparpillée.

Lorsque l'hiver s'atténua, elle vint à nouveau,

Réveillant de son chant le soudain printemps,

Tel l'alouette s'élevant, la pluie tombante,

Et l'eau fondante et murmurante.

Il fut consolé de nouveau,

En voyant aux pieds de Tinúviel les fleurs elfiques jaillissant,

Et brûla d'envie de danser à ses côtés en chantant

Sur l'herbe apaisante.

Elle s'enfuit à nouveau, mais il vint vivement

Tinúviel ! Tinúviel !

Par son nom elfique l'appelant;

Et elle s'arrêta alors, l'écoutant.

Elle se tint là un moment durant,

Et sa voix lui eut l'effet d'un enchantement:

Beren approcha, et le destin tomba sur Tinúviel

Qui s'étendit dans ses bras en chatoyant.

Lorsque Beren regarda dans ses yeux,

Dans les ombres de ses cheveux,

Il vit, comme dans un mirroir, scintillante,

La lumière des étoiles des cieux tremblante.

La belle Elfe Tinúviel,

L'immortelle vierge à la sagesse elfique,

Sur lui lança ses sombres cheveux

Et [le prit dans] ses bras chatoyants comme de l'argent.

Long fut le chemin que l'avenir leur traça,

Par-dessus les montagnes pierreuses froides et grises,

Par les grandes salles de fer aux portes sombres,

Et par les bois aux nuits ombragées sans lendemain.

Les Mers Déchirantes les séparèrent,

Et ils se virent encore une fois finalement,

Et ils moururent il y a bien longtemps,

Dans la forêt, chantant joyeusement.

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  • country:United Kingdom
  • Languages:English, Quenya
  • Genre:Folk, Poetry
  • Official site:http://www.tolkienestate.com/en/home.html
  • Wiki:http://en.wikipedia.org/wiki/J._R._R._Tolkien
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